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blog de voyage sans prétention pour ceux qui ont envie de nous suivre

Huahine et Raïatea

LA PECHE

Pour être autonomes, sachant que l'on a le garde-manger sous le bateau, on a décidé de partir avec un pêcheur local pour apprendre à pêcher, en particulier dans le lagon, et peut être en apprendre plus sur la ciguatera.

Will vit sur la plage d’Avea (vous savez c'est son père qui fait pousser les plantes médicinales illégales) 

A peine partis en mer, un gros nuage arrive par l’ouest, et on est trempés en 2 minutes

on se voyait bronzer sur le bateau, l'appareil photo était réglé sur "plage" en prévision du soleil et des poissons

RIEN NI SOLEIL NI POISSON mais on a bien rigolé, tellement c'était improbable, secoués au mouillage au milieu d'une passe réputée à risques, avec le courant, le poulpe comme appât! on a laissé 4 hameçons dans les coraux et on a fini dans son champ a boire des noix de coco !! quelle pêche! Pourtant, quand la « vahiné » vient, normalement ça mord!!!

Du coup, Will a invité Alain à aller le soir « entre hommes » chercher les langoustes « pour la vahiné », les perroquets bleus (pour des clients), et les poulpes pour appâter, à 18h, à la nuit car les poissons dorment. Ils partent avec harpons, fusils, bottes, palmes...  Tout ce qu'il faut, la vahiné va surement récupérer l’homme chasseur tard, comblé et plein de bières….

Will m'a expliqué comment pêcher le soir du bateau au mouillage, mais j'ai peur qu'il y ait trop pour notre frigo, et vous n'êtes pas avec nous pour les manger… Donc en les attendant j’ai mangé du maquereau … en boite.

Alain est revenu à 23 H, transi  «  j’ai fait le rabatteur, sous l’eau, à la recherche des perroquets bleus ( les femelles) pendant 2 heures en regardant avec une certaine inquiétude le requin qui nous tournait autour puis j’ai attendu les chasseurs fous pendant 1 heure sur  le bateau »

Mais regardez ce que j ai ramené. Je vous explique :

2 langoustes, elles circulent la nuit, on les a faites au barbecue, le luxe…

3 cigales : une sale gueule mais une chair encore plus savoureuse que celle de la langouste...mangées à la poêle avec du citron.

Rougets et perroquet bleu, qui dorment la nuit : ils nous ont servi d’appâts, on a trop peur de la ciguatera ; même Will nous dit de demander leur avis à 5 pêcheurs qui ne diront pas tous  la même chose,  pas trop envie de jouer; on attendra de prendre des poissons pélagiques à l’extérieur du lagon.

LA CIGUATERA: Une saloperie due à la perturbation du biotope corallien ; c’est une forme d’empoisonnement par accumulation suite à la consommation de certains poissons du lagon qui broutent le corail ; ça entraîne troubles digestifs, malaises d’intensité variables et ç

a peut nécessiter une hospitalisation d'urgence, alors malgré la tentation on s’est donné une ligne de conduite, réduire au maximum les risques… pour nous et nos amis qui viendront.

LES RAIES MANTAS : Dans ce super mouillage d’Avea où on est resté 5 jours, on a eu la chance de faire cette rencontre toujours aussi magique de 2 raies mantas, au mouillage à côté du bateau : un festival, un ballet!

LES DANGERS EN POLYNESIE

Ce petit paradis présente quelques risques non négligeables, il se défend bien et finalement ce ne sont peut être pas les requins qui sont à craindre.

Le corail de feu, (si on touche en nageant, ça s’infecte vite), certaines étoiles de mer, les cônes (jolis petits coquillages), les méduses, les anémones et surtout le poisson pierre (très grave si pas d’hospitalisation possible), ils se confondent avec le fond (sable ou corail), donc chaussures obligatoires !!!

Je ne vous raconte pas la trousse de pharmacie que j’ai pour 6 mois loin des soins (plus les huiles essentielles bien sûr), pour nous et ceux qui viennent (dont les surfeurs pleins de projets) ; merci à mes amis médecins qui m’ont fait les ordonnances, fait réviser, et appris à coudre (sur du cochon).

Premier truc, ne pas se faire mal !!dixit le docteur

Avant de quitter le mouillage, petite séance de nettoyage de la carène dans 1,50 m d’eau, finalement très agréable, on carénera en juin aux Tuamotu

EN ROUTE POUR RAIATEA

On profite du calme du lagon pour essayer le spi…super !

Je commence à me faire à tout ce qui m'environne : l’électronique, les 4 voiles, les nœuds, les bouts, les vents, la mer, les coraux, les patates, les courants, un monde d'autres sens   …. Plein de choses à apprendre ou à réapprendre, car la méconnaissance engendre l’inquiétude et la peur, alors, je bosse fort… Et si on est pas d’accord et que la Capitaine ne me parle pas gentiment, il y a l’annexe…

Traversée sans histoire sous code 0 jusqu’à l’entrée du grand lagon de Raïatea -Tahaa ; toujours rien au bout des 2 lignes….Dans le lagon on est suivis par des jeunes en pirogue qui profitent de notre sillage pour s’entraîner, une belle énergie…...

 En guise d’accueil, on se fait engueuler par « un con de français » (de quoi je me mêle !!!) car on a pris le mouillage d’une boite de loc (la dite boite nous avait proposé d’y rester contre un pack de bière).

Fâchés, et vexés on décide de partir, on râpe un peu le safran sur des patates de corail sous l’œil ironique du con de Français (à qui Alain avait demandé s’il connaissait la gentillesse Polynésienne au lieu de surveiller ce que je faisais !!!). on se dit qu’on a bien fait d’oublier le logo ALAÏA à Hendaye, on le mettra quand on fera moins de conneries…

Bref, on mouille un peu plus loin

Alain démonte le safran pour le faire réparer demain, et on ressort de nuit avec l’annexe pour aller profiter « des délicieux repas polynésiens du dimanche »…On finit dans un resto vide, cher et moyen, tenu par un Français : retour de nuit en évitant difficilement les patates. Nous qui n’avions que la rue à traverser pour avoir de bons restos… on fait quoi là ? soirée de merde! il en faut aussi.

 

L’AMITIE, LES RENCONTRES, un chemin qui a du cœur..

Si je suis là c’est en partie grâce à une photo de mes petits cousins de TAHITI il y a 50 ans, reçue par ma mère en banlieue parisienne, j’ai rêvé en les voyant faire du ski nautique sur l’eau magnifique du lagon et j’ai eu envie d’amener mon marin ici. Pierre Charles nous rejoindra pour son premier retour en aout, un bel échange…

En 1994 j’ai eu une amie polynésienne à l’école de cadre de santé publique de PAU, elle avait eu le courage de laisser ses 5 enfants pour venir 9 mois faire cette formation ; quel courage ! elle faisait mon admiration, je l’ai cherchée, et retrouvée, elle est aux Marquises ; elle nous attend et ça me motive pour aller vers ces îles dont tout le monde dit qu’il ne faut surtout pas les manquer. Ses filles nous ont accueillis à Raiatea.

On croise aussi Jérôme, ancien élève d’Alain et skipper pour Moby Dick, pilote d’avion pour Air Tahiti aux Marquises et on se donne rendez-vous là-bas… on est presque chez nous, on a mis le bateau au ponton d' Uturoa, les liens se tissent où se retissent. Rencontres avec des gens qui ont largué les amarres, impression d’être des « nouveaux » tout à apprendre, c’est bon ..

Le bateau est trop bien ; Comment dire, on s’y sent chez nous…ensemble ; quelle paix !

Première plongée à Raïatea, les requins pointes noires nous suivent, le corail est très beau enfin !!! (on est descendu à 45m donc on a laissé l’appareil photo sur le bateau ; ça sera pour la prochaine plongée). Pour l’instant, les fonds des îles sous le vent nous ont un peu déçu ; les dégâts causés par le réchauffement climatique et par l’Acanthaster ne sont pas une légende. Vivement les Tuamotu.

Voilà c’est un chemin qui a du cœur et on est bien décidé à le suivre jusqu’au bout.

Voilà une carte pour réviser et voir où on en est, on ne veut pas vous perdre.

Demain on appareille pour Huahine pour aller chercher Anne et Jean et on revient explorer ce lagon et celui de Bora Bora

 

 

 

 

 

 

 

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N
Les poissons semblent encore résister aussi en Polynésie. Vous allez devenir de grands pêcheurs ... avec un peu d'entrainement. Cela me rappelle notre sortie de pêche à Hendaye à Noel : Les garçons ont attrapé le mal de mer et nous rien à part de beaux souvenirs et de belle images de la côte basque ! Bisous Les Boulonnais.
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F
deux fois que je fais un viron avec vous; c'est chouette de pouvoir y aller quand on veut. aujourd'hui est un bon jour, car tout hier, il a neigé jusqu'à 22 cm qui ont tenu sur les lilas, groseillers pleins à craquer, et autres arbres feuillus et fleuris...avant hier, on déjeunait dehors en polo. sacré bordel climatique! allez, continuez de vous régaler, et d'être bien dans cette vie choisie. bises. Françoise
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