blog de voyage sans prétention pour ceux qui ont envie de nous suivre
20 Octobre 2019
RENCONTRE AVEC LES BALEINES
Un vieux rêve, bien sûr, pour beaucoup d’entre nous… Ici on entend régulièrement des histoires de belles rencontres.
L’an dernier nous avons navigué dans 3 archipels de Polynésie, et nous n’en avons vu qu’une, à la passe sud de Fakarava ; nous n’étions jamais là où il fallait... « vous avez vu hier, il y en a une qui est rentrée dans le lagon ! » pas de bol on venait de partir ! des surfeurs qui les croisent et leur disputent les vagues, des voileux qui les ont au réveil au bord du bateau, celles qui rentrent dans les atolls ou les passes pour se mettre à l’abri et se reposer, repartant au petit matin, celles qu’on voit sauter au large…
Cette année nous avions programmé de revenir à Papeete et Moorea a la bonne époque pour les voir ; c’est là qu’elles sont en plus grand nombre avec l’archipel des Australes. Elles viennent tous les ans entre août et novembre car elles remontent de l’Antarctique pour profiter des eaux chaudes de la Polynésie et du calme des lagons ; les femelles viennent se mettre à l’abri pour mettre bas et allaiter les petits baleineaux (70 litres par jour !) pendant les 4 premiers mois, loin de leurs prédateurs naturels que sont les orques. Elles repartiront en convoi en novembre pour retrouver les eaux riches en plancton du grand sud car pendant toute cette période, elles ne mangent pas.
Les males les suivent, les « escortent », espérant avoir leurs faveurs, mais comme pour toutes les mamans mammifères ils passent après ! Quand ils sont là, on peut naviguer longtemps derrière, elles n’ont clairement aucune envie de s’arrêter pour se reposer ou batifoler ; dans ce cas, on voit apparaître régulièrement, les 3 dos et on entend les souffles quand elles respirent. Elles sondent de temps en temps, et on voit la queue se lever majestueusement vers le ciel, il faut attendre entre 20 et 40 mn pour les voir à nouveau.
Si maman et baleineau sont seuls, elle s’arrête dans 20m d’eau, et c’est là que l’on peut parfois les approcher à la nage.
La Polynésie est un des rares endroits où il est encore possible de nager avec elles, en respectant certaines règles qui ont été mises en place, surtout à Moorea où cette activité s’est énormément développée.
Nous les apprenons à force de nous faire reprendre, plus ou moins gentiment, par les professionnels qui tournent à leur recherche durant toute la saison. On gène un peu… c’est leur business et ils doivent faire face à la pression des clients, qui ont un peu de mal à accepter le coté aléatoire de ces observations ; du coup on essaye de se faire discrets.
Une vigie sur le toit, la main en visière et les palmes au pied, le guide saute régulièrement à l’eau pour maintenir le suspens dans le groupe ; les clients paient entre 80 et 100€, pour les voir et éventuellement se mettre à l’eau avec elles, sans aucune garantie. Quand il y en a une , on voit un cercle de 3 ou 4 bateaux et un ou deux groupes de nageurs équipés à la touriste, certains avec des gilets, ou avec les masques panoramiques aujourd’hui totalement déconseillés car inadaptés à l’effort qu’il faut produire pour rejoindre la baleine.
On a commencé avec Alaïa, un peu trop près, trop imposant, puis avec le kayak ; « c’est interdit » ; pas d’embarcation à moins de 100mètres » voir le film
En annexe, à 6 H du matin ou en restant derrière les bateaux des pros et les groupes a l’eau, en ne nageant qu’avec les jambes, les palmes sous la surface, on est finalement acceptés ; des professionnels nous ont même donné des conseils et offert des croissants en mer : Pacific Attitude mérite qu’on les cite ! Ils ont une approche respectueuse et intelligente.
Nous sautons a l’eau et nageons les 100m qui nous séparent de la baleine, et là, on voit une masse sombre ou blanche selon sa position. Si elle vient vers nous, on voit souvent les nageurs entamer un rétro pédalage, et tu te demandes pourquoi le groupe que tu suivais est soudain derrière toi…
Familiarisés, nous partons seuls au lever du soleil à leur recherche, tous les matins sur notre dinghy devant la passe d’Opunohou pour les voir sortir ; souvent seulement pour voir des dos, des souffles et des queues, et par deux fois récompensés car seuls avec une maman et son petit... Un de nous deux reste sur l’annexe à 100 mètres et l’autre y va, seul… LA Rencontre … elle est là, à mois de 10m, silencieuse, énorme, le bébé remonte,
elle te regarde, parfois frôle une palme du bout de sa nageoire, tu respires à peine, pour ne pas la perturber, tu as un peu peur mais surtout tu es bouleversé… Tellement ému, tellement heureux, mais ca n’explosera qu’en remontant sur l’annexe… Là tu es dans le monde du silence, de l’indicible, des merveilles du monde sous-marin… Il faut dire qu’il faut oser, aller en pleine mer au-devant de cet animal énorme. Bien sûr j’avais le trouillomètre à 0 mais l’excitation et le désir de l’approcher encore plus fort.voir le film
NOS ENFANTS FA’A AMOU: (prendre un enfant par la main)
C’est un rite bien particulier de la société Polynésienne différent de l’adoption classique à l’occidentale ... Sans démarche administrative quand c’est au sein de la famille, avec une procédure de délégation de l’autorité parentale sinon. « On vous souhaite tout le bonheur du monde » (Prisca Guillemette Artur raconte un parcours dans cette coutume séculaire de la culture Mâ’ohi.
Nous, c’est juste l’idée qui nous a plus pour nommer la relation d’affection que nous avons pour ces jeunes et enfants que nous avons accueilli a bord. Ils sont loins de leur parents, nous de nos enfants, donc ces parenthèses Fa’a’amou « Alaiennes »nous font plaisir..
Envie de partager, nous avons accueilli du monde à bord d’Alaïa.
Nicolas, sa femme et son fils pour un samedi en mer au départ de Papeete. Il est en contact avec le bateau de TOP DIVE qui cherche les baleines mais la météo ne nous a pas été favorable.
Clem et Florian : nous les avions rencontrés à Fakarava sur leur mélody. Ils sont maintenant installés à Papeete en coloc comme beaucoup, car les locations sont inabordables dans cette ville ; ils sont ravis de cette escapade à Moorea sur un cata confortable ;
Cédric, Elie et leur bébé Moana qui est la filleule de Yohann et Céline. 6 Cédric, l’ami d’enfance est « de chez nous, de Hendaye » il est kiné, et a trouvé du travail rapidement, dont un remplacement aux Australes ; ce n’est pas de la chance, il y a cru ! et il a vaincu ! Chapeau bas, faire venir femme allaitant et enfant de 6 mois sans garantie…
On a pouponné
et les parents ont pu ensemble surfer, nager
découvrir les raies pastenagues , les requins… dans un cadre magique ; et profiter de la vie sur le catamaran durant 5 jours
MOOREA
Cette île, à une demi-heure de Papeete en ferry est devenue sa banlieue chic. Beaucoup de gens y vivent et font la traversée tout les jours pour aller travailler ; c’est l’île pour venir passer le week-end, ou pour les retraités qui veulent profiter de la Polynésie sans se sentir isolés, c’est aussi en général la première escale des touristes venus faire un séjour inter îles.
Le tourisme qu’elle reçoit entre les hôtels, les gites et les accueils des particuliers est très organisé. Contrairement aux autres îles de Polynésie Française, la randonnée est possible, l’information est claire, les sentiers nettoyés, les balisages parfaits, et les chemins adaptés à tous les niveaux de marche.
Les loisirs sur le lagon sont variés et répondent aux besoins et moyens de tous, locaux et touristes. Nage, pêche, voile, promenade, plongée, rencontre avec les baleines…
Bon! y a juste pour le kite que ca n’est pas évident ; après une période folle complètement déréglementée, où les baigneurs de la plage des Tipaniers étaient obligés de se planquer derrière les bateaux pendant que les kiters s’en donnaient à cœur joie, puis une interdiction totale sur l’île, un compromis a été trouvé, mais la zone est petite et bourrée de patates de corail. Mes jambes s’en souviendront longtemps et après les grands espaces des Tuamotu, c’est dur. Heureusement en voilier, le problème du départ ne se pose pas, alors j’en profite !
Nous passons 2 jours au port de plaisance de Vaiare dans lequel des plaisanciers vivent à l’année et mettent une ambiance chaleureuse et conviviale ; on y retrouve Sergio, sur son Dufour 455, qui était venu manger sur Alaïa à Hapatoni, aux Marquises. Il avait été touché par notre « convivialité » et bien sûr les conseils souvent appréciés et recherchés d’Alain sur les bateaux.
Rencontre sympa avec notre voisin, Jean Louis, un homme adorable épuisé par un poste à responsabilité et qui déguste maintenant à l’année la simplicité de la vie sur son voilier ; décidément les ports sont pleins d’hommes seuls, tous charmants, et comme dit Sergio, qui savent tout faire « Bricoleurs, cuisiniers, navigateurs… autonomes ! La solitude est elle un refuge pour fuir la vie de couple ou la vie professionnelle, ou le prix à payer pour avoir « la voile comme danseuse » ?
La baie d’Opunohu, au nord est très (trop ?) fréquentée par les voiliers, elle est magnifique, mais ca crée une situation de tension avec certains locaux : un serveur du Hilton qui m’a pris en stop deux jours de suite m’a expliqué sa colère contre tous ces voiliers qui « détériorent la vue et les fonds marins » ; je ne lui aie pas dit où «j’habite», se taire n’est pas mentir… c’est un échange trop délicat.
La Polynésie Française c’est 118 îles et 1% de terres emmergées ; l’accueil des voiliers y est une réalité économique non négligeable, mais c’est dommage qu’il n’y ait pas de vraie politique de préservation de la nature pour ces nomades que nous sommes, avec par exemple, des mouillages organisés quand les fonds sont coralliens. Etonnant de constater qu’en Turquie ou en Grèce tu as une amende si tu rejettes tes eaux noires à la mer dans les mouillages et pas en France. Par ailleurs, certains ont des comportements étonnants, par exemple ils jettent leurs déchets organiques dans le lagon au lieu d’attendre la large : pas très agréable de retrouver une peau de pamplemousse ou d’ananas sur la plage; dans certains endroits quand tu fais du snorkelling au mouillage, tu vois du papier toilette sous les bateaux…
A Opunohu, les bateaux de promenade et les jets skis ont l’air de prendre un malin plaisir à passer au milieu des voiliers au lieu d’emprunter le chenal… mais il y a tellement d’autres mouillages à Moorea où il n’y a personne ! Nous avons particulièrement apprécié d’y revenir pour la 3ème fois.
UNDER THE POLE
Arrêt devant chez Philippe. Pour fêter sa 13ème année, il nous a sorti une bouteille de Veuve Clicot et des coupes… pour les coupes, il aurait pas du… habitués a notre vaisselle en plastique, on en a cassé 2/2 ; fou rire, comme deux gamins, heureusement qu’il a de l’humour… On a encore apprécié son accueil malgré sa charge de travail importante.
Devant chez lui est mouillé le voilier de l’association « UNDER THE POLE »
. Ils vont immerger une capsule qui va permettre à des plongeurs de rester 72 h à saturation ; Une première pour l’étude du corail. En octobre ils observent la ponte qui a lieu une fois par an à cette période. Ils travaillent avec le Criob et l’université de Perpignan. Une technologie de pointe entre les mains d’une belle équipe où l’on sent une dynamique enthousiaste. Ca fait du bien !
LES ÎLES COOK
Il faut que nous sortions de Polynésie Française afin d’obtenir le renouvellement de l’autorisation temporaire pour le bateau, afin qu’Alaïa puisse rester 3 ans de plus en Polynésie.
Nous avions le choix entre Pitcairn, à 250 milles à l’est de l’archipel des Gambiers, et les îles Cook. Pour Pitcairn, il aurait fallu y aller depuis les Tuamotu en juillet, mais a cette époque, le risque de mauvais temps est trop important (on n’est pas venu ici pour se les geler !), donc ce sera Aïtutaki aux îles Cook.
On trouve peu de renseignements sur cette île qui a pourtant l’air magnifique avec un énorme lagon uniquement accessible en dinghy; seulement une vingtaine de bateaux par an y font escale et il faudra qu’on y aille pour comprendre pourquoi ! il semble pourtant que ce soit un spot de kite particulièrement réputé.
4 jours de navigation très agréables au départ de Moorea. A l’arrivée des baleines autour des 3 voiliers mouillés devant la passe, des tortues énormes qui nous obligent à slalomer… Le Paradis ? La photo vue d’avion pourrait le laisser croire !
On va voir la passe en dinghy, et nous sommes rassurés, elle était annoncée sur les rares blogs comme un « coupe gorge » de 400 M de long et 15 à 20m de large, avec un courant sortant de 3 nœuds, pour arriver dans un petit port ou il est difficile de manœuvrer et de mouiller ; finalement c’est praticable et grandiose. voir le film
Où est le hic ???
Munis de notre pavillon jaune et de notre pavillon de courtoisie (les Neo Zélandais sont très à cheval sur les traditions maritimes), nous prenons le chenal sans problème et nous mouillons par 2 mètres de fond dans le petit port, prêts pour les formalités, et c’est là que ca se gâte !
Un jeune homme nous a ait signe du bord, on va le chercher, c’est le contrôle de la bio sécurité ; Un « gilet jaune »
il faut éviter d’importer des insectes… il prend les pots de plantes aromatiques et l’aloé vera, un panier en palme de cocotier (pourquoi celui là ?) ; il laisse tous les légumes style oignons et les pommes mais prend nos citrons qui n’ont pas de moustiques (il n’y en a pas sur l’île, cherchez l’erreur !). Il n’a ouvert aucun placard, un seul tiroir du frigo et n’a pas regardé nos chaussures de marche pleines de terre de Polynésie. On a bien compris qu’il faut la fermer si on veut notre tampon, alors on le prend avec le sourire (jaune parfois !).
Il nous prend 20 dollars, nous autorise à débarquer, mais nous interdit de porter une amarre à terre ; il a trouvé un minuscule insecte sur le basilic. Par la même occasion, il nous apprend que nous n’avons pas le droit de naviguer en annexe sur le lagon. Si nous voulons profiter des merveilles qui nous font de l’œil depuis notre arrivée, il faudra passer par les tours operateurs locaux ; c’est donc çà !
Contrôle de santé : on remplit juste un papier certifiant que l’on va bien ; je rigole, Alain a des croutes et des plaies plein les jambes depuis la dernière session de Kite dans le corail et la lèvre qui a doublé suite a des gerçures dues au soleil ; je lui aurais refusé son débarquement si j’étais eux. Avec son masque de protection de French Bee
... Ou au moins posé des questions… et hop ! 25 dollars. Dans cette île dépendant de la Nouvelle Zélande, ils ont tout compris, tout se paye, ils ne sont pas embêtés par les voiliers, A l’extérieur, un cata a dû faire appel au club de plongée pour récupérer son ancre ; 300 dollars plus tard il a pu repartir.
On finit par la douane, très sympa ! 200 dollars pour repartir avec le fameux tampon que nous sommes venus chercher ! Le douanier nous confirme que la navigation sur le lagon est interdite ; si je veux aller faire du kite sur le spot magique il faudra débourser 35 dollars.
L’office du tourisme nous donne gracieusement la carte de l’île : 22 Kms sur 9 de large et 124m de haut ainsi que les dépliants des prestataires qui peuvent nous faire découvrir son merveilleux lagon… A part ça, il vaut mieux ne pas avoir de questions à poser. On se contentera d’aller se balader à pied et en scooter.
3 h de marche au soleil pour arriver au point culminant de l’île. Arrivés en haut, je m’aperçois qu’on a oublié la bouteille d’eau au resto ; heureusement, il y a des cocos et miraculeusement un morceau de ferraille pointu pour ouvrir. La vue du lagon est fantastique…!
Dans cette île, beaucoup de prévention pour la santé sous forme d’interdits, mais à coté ils roulent tous en 2 roues sans casque avec bébé sur le ventre et le gamin de 4 ans à califourchon derrière !
Bon ! On est en Nouvelle Zélande ; ce soir match All Blacks Canada, il va y avoir de l’ambiance ! Je cherche un endroit pour le voir ; tout le monde s’en fout, aucun hôtel ne l’a programmé soit disant ! pas de « café » aucune porte ne s’est ouverte ; l’écart de joie de vivre avec la Polynésie Française est palpable dans les regards, les échanges et les réponses que nous avons eu…
Sonja , une adorable Autrichienne qui vend des légumes bio
nous explique que la maison de son mari décédé restera à sa belle famille. Les gens sont enterrés dans leur jardin ; à 70 ans, après 30 ans sur cette île, elle n’a rien a elle, et elle s’épuise à continuer à cultiver seule l’exploitation créée avec son mari décédé. Elle cherche du monde pour l’aider, on parle du woofing.
Un petit Bora bora appartenant à la Nouvelle Zélande ; on va profiter d’une fenêtre météo exceptionnellement favorable pour repartir sans attendre vers les îles sous le vent.
2 jours de pétole au moteur comme jamais sur cet océan, on en profite pour gagner vers l’est
puis 36 heures au prés par 25 nœuds de vent ; la houle de 2,50 mètres et la mer du vent sont heureusement dans la même direction, changement d’ambiance ! on se tient aux meubles et on marche en canard, activité minimum : lecture et films, mais Alaïa trace sa route vaillamment ; retour vers le paradis !
Arrivée de nuit dans le lagon de Raïatea, heureusement on connaît.
CONSTRUIRE EN POLYNESIE
Retour à Huahine, à la baie d'Avea où avons passé beaucoup de temps l'an dernier; c'est un lieu magique pour nager, faire du kite et pecher...
Nous passons un bon moment pour aider des amis à obtenir les documents nécessaires à l’obtention du permis de construire pour leur future maison. Quand on a la chance de trouver un terrain qui ne soit pas à une famille nombreuse et dispersée, il faut obtenir les papiers nécessaires à la vente. Mais on est confronté à la notion de distance car tout est envoyé à Raiatea pour validation ; là bas, le réseau électrique est coupé 2 h toutes les 2 h, et la moitié du personnel est arrêté ou limite burn-out ; les lois métropolitaines ne sont pas vraiment adaptées au contexte polynésien, un vrai parcours du combattant. « le dossier est parti, mais il n’est pas arrivé !»…. Dans un des bureaux la secrétaire me montre 3 piles des dossiers en attente 2017/2018/ 2019 ! Là tu as envie de t’en faire une copine pour que ton dossier passe dessus, mais l’envie te passe quand tu vois qu’elle ne retrouve aucune trace de tous les mails envoyés depuis 5 mois! tout paradis a ses contraintes… elles font partie de l’aventure, et bien sûr elles ont permis une belle rencontre , d’un couple qui construit aussi et nous « guide » chaleureusement et efficacement grâce à leur expérience.
Ces démarches administratives m’ont permis de faire du kayak , de la marche et du stop , car Alain bricolait sur l’ordinateur et le moteur d’annexe… Quelle belle île, la plus agréable à vivre avec Moorea.
Retrouvailles avec la mère de la mariée de Hapatoni aux Marquises ; une grande propriété agricole. Elle nous fait visiter
. C’est elle qui entretient tout, dans la pente, car ses 2 enfants Fa’a’amou sont des « feignants », selon elle. Son mari boit de la bière tout le dimanche au lieu de manger avec nous, une habitude ici. Elle nous dit ses difficultés bien que toutes les maisons autour soient à sa famille, ainsi que des terres en bord de mer et sur des motus ; mais ses parents ont dit de ne jamais les vendre car "elles ne sont pas à nous, mais au bon Dieu !". la terre familiale est un un bien sacré ! les ancêtres y sont enterrés, ici pas de cimetière.
Nous rentrons chargés de nombreux sacs de fruits, légumes, et fleurs magnifiques.
Ils viennent sur le « yacht » et nous avons la chance de voir la raie manta venir nous saluer, un cadeau de la mer pour ces terriens.
Aujourd’hui on est invité à manger avec la famille de Will, notre guide très sympa de pèche de l’an dernier. Son bateau est en panne, alors il profite de l’annexe d’Alaïa et Alain de ses compétences de pêcheur ; résultat une magnifique carangue de 15 kg tirée au fusil ; elle est sur le barbecue et on se régale. C’est la journée pétanque. 21 Sa femme, Nathalie est une « popa »; elle vient d’avoir une petite fille. Quel accueil, quelle délicatesse dans cette grande famille, que d’éclats de rire pour de petites blagues ; on mange avec les doigts, on va sur la tombe du grand-père dans le jardin parler de lui, , on joue a la pétanque. On prend tous les conseils sur la nature dont ils connaissent si bien les vertus thérapeutiques.. Ici pas de ciguatera et peu de requins, la baie d’Havea est un petit paradis ! Le lendemain reprise de la nage de Nathalie, un moment de femmes pour la remise en forme.
MAUPITI
Demain, départ pour Maupiti, l’île dont tous les voileux rêvent mais dont la passe n’est accessible que dans certaines conditions ; elle est dangereuse si la houle de sud est de plus de 1,20m ; la fenêtre météo est exceptionnelle : pas de vent, houle inférieure à 1m. Départ demain, navigation de 12 h au moteur et retour pour le départ de la grande course de va’a (grandes pirogues à balanciers à 6 rameurs), la Hawaiki nui. On vous racontera dans le dernier blog, car l’aventure se termine le 10 décembre, Alaïa est vendu à Jacky et Sylvie, qui bouclent leur valises à Montpellier, pour découvrir la navigation en Polynésie.